MOTO CLUB 33 THE QUIET DOGS

pitbull · Mer Avr 01, 2009 10:39 am

Depuis le lundi 9 mars 2009, les gendarmes ornais circulent avec une moto banalisée. Leur nouvelle arme : une Yamaha FZ6 Fazer. De couleur grise, ce modèle répandu se fond parfaitement dans le paysage routier.

Le principe du contrôle moto est simple : son pilote, un gendarme en civil, se place dans une zone accidentogène, à un carrefour ou dans la circulation. Quand il constate un dépassement dangereux, un feu ou un stop grillé, une vitesse digne d'un circuit automobile..., il prévient ses collègues, en tenue et à bord d'une voiture sérigraphiée, en attente non loin de là. Ceux-ci procèdent à l'interpellation, rejoints par le gendarme en civil qui a sorti son brassard.

Ce n’est pas la première moto banalisée qui circule en France. Depuis 2004, ce système se répand petit à petit dans tous les départements du pays. Pour connaître la réelle efficacité de cette méthode, un bilan serait prévu dans les 6 mois.

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pitbull · Mer Avr 01, 2009 10:43 am

Les brigades motorisées d'Aquitaine testent jusqu'en mai une machine banalisée

Lorsqu'elle sort du deuxième rond-point de la RD 933 en direction de Saint-Sever au volant de son monospace, Corinne accélère et déboîte sans mettre son clignotant pour doubler un gros camion. Comme elle téléphone en conduisant, elle ne remarque pas la motocyclette qui la suit, cent mètres derrière elle, alors elle presse un bon coup sur le champignon et double un second véhicule à 120 km/h sur une route limitée à 90, toujours sans mettre son clignotant.

La moto, derrière elle, met alors ses warnings. Le motard est en fait membre de l'escadron de gendarmerie motorisée de Saint-Sever sur un véhicule banalisé. Presque instantanément, deux motos de gendarmerie invitent la conductrice à se garer sur l'aire de repos de la Barquette.

Le lieutenant Francis Hocmelle, qui pilote le nouveau jouet des gendarmes motorisés landais, a parfaitement suivi les préceptes de Bourvil.

Il a bien observé sans se faire remarquer et possède dans sa mémoire de quoi tracasser cette mère de famille qui rentrait déjeuner chez elle : « Défaut de clignotant, téléphone au volant, excès de vitesse important », énumère le capitaine Renaud Benne qui attend l'estafette de trois hommes sur l'aire de repos.

Cela fait quelques centaines d'euros d'amende et presque six points en moins sur le permis, « sans compter que vous pourriez être morte ». Corinne est blanche. Mais reprend vite des couleurs : « Il s'agit aujourd'hui d'un test. Mais à partir de tout à l'heure, nous verbaliserons vraiment. » Elle s'en sort avec un rappel à l'ordre, mais dorénavant, certains devront changer leurs habitudes de conduite.

En effet, depuis lundi, les trois brigades motorisées (Saint-Sever, Biscarrosse, Saint-Vincent-de-Tyrosse) et les deux pelotons autoroutiers (Labouheyre et Castets) du département 40 disposent d'une moto banalisée. Elle sera en test jusqu'au mois de mai, avant bien sûr que son utilisation soit pérennisée.

« Il s'agit moins de faire du chiffre et de la répression que de la prévention », explique Stéphanie Aouine, substitut du procureur. Le but étant, « que les conducteurs fassent attention à leur conduite tout le temps et pas uniquement à leur vitesse. Nous surveillerons les défauts de ceinture, de clignotant, le non-respect des distances de sécurité, les conduites agressives... »

N'y a-t-il pas le risque que cet outil serve surtout aux routes et autoroutes du littoral ? « Non », certifie Renaud Benne : « il sera affecté à l'ensemble des routes des départements aquitains, notamment les axes secondaires. »

Une pierre de plus à l'édifice de la sécurité routière, sachant que cinq radars fixes ont été ou seront très prochainement placés, « sur des zones accidentogènes ». À savoir pour les nouveaux : à Lubbon (RD 933), Retjons (RD 932) et Sanguinet (RD 46)

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